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DARKO RUNDEK  Il y en a

 

COUP D’ESSAI

STANKO ANDRIĆ  Les miracles de saint Jean de Capistran

SNJEŽANA BANOVIĆ  NDH et le Troisième Reich (1941-1945)

SLAÐANA BUKOVAC  Tokyo, Paris et le bilinguisme

JEAN DE BREYNE  Un petit historique des éditions l'Ollave

VLASTA DELIMAR  Oh, photographie !

IVO GOLDSTEIN  TITO

DRAŽEN KATUNARIĆ  Un Européen dans la terre d’islam

SNJEŽANA KORDIĆ  Langue, culture et nation

VLADO MARTEK  Artiste, homme romantique

NENAD POPOVIĆ  La petite psychiatrie européenne

LEO RAFOLT  La philologie en tant que mathèse

IGOR ŠTIKS  Prêts, partez - Europe ! 

 

COUP DE FOUDRE

AMIR ALAGIĆ Chamailleries d’enfance

ASJA BAKIĆ  Un trésor enfoui 

JERKO BAKOTIN Mirage

SLAÐANA BUKOVAC  Stéréotypie

VLADAN DESNICA  Les printemps d’Ivan Galeb

              Pourquoi Vladan Desnica ? (Dalibor Šimpraga)

DAŠA DRNDIĆ  Leica format

ZORAN FERIĆ Le calendrier maya

MIRO GAVRAN  L’ami de Kafka

IVA HLAVAČ  L’attente d’Albert

DAMIR KARAKAŠ  Un formidable endroit pour le malheur

SENKO KARUZA  Le guide sur l’île

DRAŽEN KATUNARIĆ  La nuit d'Orphée

SIMO MRAOVIĆ  Constantin Craintdieu

KRISTIJAN NOVAK  Mère terre noire

NIKOLA PETKOVIĆ  Comment lacer ses chaussures

SIBILA PETLEVSKI  Entraînement nocturne 

JANKO POLIĆ KAMOV Femme

EDO POPOVIĆ  Sortie Zagreb Sud

IVICA PRTENJAČA  La colline

IVANA ROGAR  Nastia

                             Les pigeons se sont envolés

VEDRANA RUDAN  Rage

IVANA SAJKO  Roman d’amour 

OLJA SAVIČEVIĆ IVANČEVIĆ  Adieu, cowboy !

IVAN SRŠEN  Harmattan

DALIBOR ŠIMPRAGA  Réserves de guerre

YVES-ALEXANDRE TRIPKOVIĆ  Visa pour l’éternité 

MILKO VALENT  Les larmes artificielles

MILANA VUKOVIĆ RUNJIĆ  Proust à Venise, Matoš à la Sérénissime

NEVEN VULIĆ  Le Seigneur de la merde

COUP DE THÉÂTRE

ALFI KABILJO / MATE MARAS  Madame Hamlet

JANKO POLIĆ KAMOV  La tragédie des cerveaux

SLOBODAN ŠNAJDER Kamov

NIKOLA TUTEK  Le théâtre volant

IVAN VIDIĆ  À travers les chambres

VLATKA VORKAPIĆ  Judith French

 

COUP DE GEULE

OLJA SAVIČEVIĆ IVANČEVIĆ  Nous vivons dans le genre parodique  

NENAD POPOVIĆ  Le prix de la paix à l’enfant terrible de la littérature 

DARKO RUNDEK  La littérature est tout autour de nous

IVAN VIDIĆ  S’agenouiller devant les euro-bureaucrates ne m’intéresse pas 

 

COUP DE GRÂCE

KREŠIMIR BAGIĆ  Il faudrait casser les murs

TOMICA BAJSIĆ  La croix du sud

STJEPAN BALENT  Le drugstore du réel 

ANA BRNARDIĆ  Le secret

BRANKO ČEGEC  Lune pleine à Istanbul

LANA DERKAČ  Le cinquième cavalier de l’apocalypse 

DANIJEL DRAGOJEVIĆ Le bourdonnement 

TATJANA GROMAČA  Quelque chose ne va pas ?

 ŽELJKA HORVAT ČEČ  L’anniversaire

DAVOR IVANKOVAC  L’embuscade

DORTA JAGIĆ  La chambre de la voyageuse du monde 

DRAŽEN KATUNARIĆ  Chronos

SLAĐAN LIPOVEC  Notre morceau de planète   

BRANKO MALEŠ  J’écris un texte

VLADO MARTEK  Slogans et graffitis  

MIROSLAV MIĆANOVIĆ  Scènes 

VANDA MIKŠIĆ  Fragments 

NIKOLA PETKOVIĆ  Le chien d’Ulysse / Une journée au pain blanc

MARKO POGAČAR  Lumière, une chose qui arrive 

IVICA PRTENJAČA  Yves

DARKO RUNDEK  L’avion bleu / Les ponts

OLJA SAVIČEVIĆ IVANČEVIĆ  Les règles de la maison

IVAN SLAMNIG  Barbara

MARKO TOMAŠ  La mort en avril

IVAN ZRINUŠIĆ  Elle et moi

DARIJA ŽILIĆ  Danse, Modesty, danse

 

COUP D’ŒIL

ŽELJKO KIPKE  Le ciel peut attendre

MIROSLAV SEKULIĆ - STRUJA  Pelote dans la fumée

VELJKO VIDAK  Untitled

SANDRA VITALJIĆ  Les sols arides

DAVOR VRANKIĆ  Toy story

 

COUP D'ENVOI

 

« Tu n’aurais pas des textes en français ? » me demande Nenad : « Il est temps que le Fantôme paraisse à Paris. » Nous sommes en 2015. Témoigner notre amitié au peuple français par le biais d’une revue littéraire est peu de chose, mais ça sera notre manière de partager cette douleur en défendant des idées, en nous armant de récits qui permettent de tenir ne serait-ce qu’un peu en ces temps de violences schizophrènes à géométrie variable.

    Dalibor se mit au travail aussitôt, de mon côté je trouve quelques écrits enfouis, des traductions égarées d’extraits de romans, des bribes de traductions de poésie et de pièces de théâtre, comme tout traducteur passionné se doit d’en avoir, en vue de les proposer un beau jour à quelques éditeurs enthousiastes. Mais l’urgence allait précipiter l’utopie. S’en suivront des nuits blanches pour mettre en ordre toutes ces trouvailles, et ce premier cercle dessiné, nous l’élargissons en invitant des amis à se joindre à nous et très vite grâce aux bons esprits de l’écrit et de l’image qui nous les cèdent gracieusement, un grand merci à tous, nous recueillons ce bel aperçu des préoccupations littéraires, philosophiques, sociologiques, historiques, linguistiques et culturelles articulés à mille kilomètres à vol d’oiseau de Paris, là où siégeait au Ministère de la culture croate le ministre H, sciant inlassablement les subventions aux artistes et médias. Pour la première fois en treize ans d’existence, celle du magazine littéraire qu’on se propose de vous faire découvrir fût tranché de moitié. L’utopie faillit être précipitée, et cette édition spéciale n’aurait jamais pu être envisagée sans le dévouement exemplaire de Dražen aux rênes de la maison d’édition zagreboise Durieux qui malgré tout ou justement à l’encontre de tout nous offre ce cadre pour pouvoir découvrir des voix qui dessinent le portrait d’un monde plus juste que celui qui oblige à zigzaguer sans relâche de peur de voir sa peau arrachée sur des fils de fer barbelés qui surgissent jour après jours, des terres, des esprits. 

   Cela dit, il en existe de ces oasis qui permettent de se réfugier provisoirement. J’y suis dès que je pense à Madame Micheline, cette grande dame d’une lucidité sans borne qui à l’époque fût entourée d’une ribambelle de chats de gouttière. Moi aussi elle m’avait accueilli à une époque m’aidant, en protectrice de chats errants, à poser des fondations d’une voie, certes sinueuse, mais que je suis depuis, et c’est cet esprit-là qui court à travers les pages qui suivent.

    La violence endosse des formes diverses. Dans cet espace ouvert qu’est Le Fantôme de la liberté, texte après texte les masques sont arrachés, voyons si le monde mérite un visage.

 

Yves-Alexandre Tripković

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